J’étais
ce mercredi 17 juin à Paris pour aller à la rencontre de John Green, Cara
Delevingne et Nat Wolff. Retour sur une journée de folie pour le nouveau film
adapté d’un roman de John Green La Face
cachée de Margo.
Les photos parcourant le reportage, sauf indication, sont de moi.
Un album photo de la journée est disponible ici >>>
Arrivé
la veille à Paris, je me lève de bon matin. Ca y est, c’est le jour J, le jour
dont je rêve depuis bientôt 3 ans : rencontrer John Green (Jean Vert, pour
les intimes) ! Après les préparatifs matinaux, me voilà parti pour une
salle de projection privée. Très chic, et pouvant accueillir 40 personnes,
celle-ci est ouverte ce matin pour quelques journalistes parisiens, pour voir
le film La Face cachée de Margo.
L’ambiance est détendue, même si je me sens presque intrus parmi ce petit monde
parisien. Très vite, on nous fait entrer, et après un peu d’attente, le film
commence… Paper Towns est lancé.
Je
vous en parlerai bientôt, mais je n’ai pas le droit de le faire avant le 5
juillet. Ce n’est que partie remise !
Après
la projection, je vais manger avec mon ami Fred, des Histoires sans fin (un
très bon site sur la littérature jeunesse) qui était aussi là pour la
projection et la rencontre qui a suivi. On passe devant l’hôtel Le Bristol, où sont
logés John Green, Nat Wolff et Cara Delevingne, et on aperçoit des fans qui
attendent leur sortie de l’hôtel.
A
14h30, nous entrons dans l’hôtel. Tout est très luxueux, forcément, et on se
rend à la suite où nous sommes attendus. Ici, on se pose, avec les autres
journalistes du Web qui ont été invités à la rencontre. On attend notre tour.
Quand ils entrent dans la salle pour voir les journalistes, j’aperçois Nat
Wolff… et John Green. Je suis tout remué : John Green, en vrai. C’est
dingue. Juste dingue !
Puis
c’est à notre tour. Nous entrons dans un petit salon où sont installées des
chaises devant un canapé et des fauteuils. Cara Delevingne est là, et avec Nat
Wolff ; c’est très étrange de les voir là, après avoir vu le film le matin
même. Puis John Green arrive et c’est extraordinaire comme il reste
génial. On a toujours un peu peur de casser un mythe en rencontrant un
auteur : là il est drôle, souriant, et toujours intelligent et
intéressant. C’est extraordinaire.
La
conférence commence sous l’excitation de la salle que l’on sent tout aussi
enjouée que moi. C’est un très beau moment que de les voir là, tous les trois,
discutant presque ensemble, et de saisir un peu leur alchimie, cette amitié que
l’on cerne avec sourires. Néanmoins, les questions sont un peu timides et
souvent désorientées, et surtout elles ne parlent que très peu du film. J’en
poserai une, questionnant la ressemblance entre Margo et Alaska.
Cette
interview croisée se déroule donc dans le rire et la bonne humeur. Ça commence
doucement, avec une question à Cara Delevingne sur sa carrière, son travail et
son alternance entre sa carrière de top-model et d’actrice. Elle ne compte pas
arrêter d’exercer l’une de ses deux activités, le fait de jouer étant venu sans
une réelle décision - et avec ce grand talent ajoute Nat Wolff.
John
Green répond ensuite, avec humour toujours, à la question de savoir quel est
son personnage préféré – même s’il est difficile d’y répondre ; « ce
sont tous mes enfants » dit-il. S’il parle de Radar (joué par Justice
Smith), ou évoque Hassan du Théorème des
Katherine, il finit par conclure que Margo Roth Spiegelman reste, dans La Face cachée de Margo, son personnage
préféré. Elle refuse d’être mise dans des cases (notamment par les jeunes
filles de son âge), tandis que chacun projette sur elle ce qu’ils veulent voir.
Il adore ce personnage et nous en fait voir avec force sa profondeur, même s’il
ajoute qu’il ne ferait sûrement pas les mêmes décisions qu’elle prend, sans
qu’on les attende. En parallèle, ils rigolent de savoir quel est son acteur
préféré : Justice Smith (Radar), Ansel Elgort (Gus dans Nos étoiles contraires), ou plutôt, et
ils le disent tous les trois ensemble : Chris Willis, pour Die Hard 4.
Puis
il compare Alaska et Margo d’une façon brillante. Pour lui, La Face cachée de Margo est une réponse
à Qui es-tu Alaska ? Il raconte
ne pas avoir fait une assez bonne explication du regard que les garçons peuvent
porter aux filles. Avec Miles, ce dernier écrivait sur Alaska mais ce n’était
pas vraiment d’elle qu’il parlait, comme quand Q parle de Margo, il parle d’une
idée qu’il se fait d’elle. Or on ne peut avoir une relation qu’avec des
personnes, et Quentin doit la voir comme une personne humaine complexe.
L’entente
est toujours intime et décontractée : quand ils parlent de leurs premières
déceptions amoureuses, par exemple. Nat Wolff raconte son histoire avec une
certaine Kathy, quand il avait douze ans, et son rapport de fantasmes ou d’une
immature vérité aux filles. John Green, lui, identifie son ressenti à celui de
Q : il était, adolescent, un garçon qui romantisait les filles et ses
relations. Il les mettait sur un piédestal. Mais loin de l’humour de la
générosité, c’est presque de la cruauté que de transformer une personne en
idée. Une relation humaine est bien plus que cela. Mais « l’amour est
décevant », pense Cara Delevingne.
Quant
aux collections comme celles des Père Noël noirs des parents de Radar, la
question vient vite sur le tapis. John ou Cara et Nat ont-ils une telle
collection ? Non répondent-ils, et ils abordent deux questions. Celle de l’identification
du père noël en personne vieille et blanche, comme celle de l’identification de
Jésus en une personne blanche finalement. Pourquoi ne pas faire évoluer cette
idée préconçue ? Puis ils parlent des collections. Est-ce qu’il y a des
collections étranges ? C’est presque du fétichisme, ajoute la traductrice
de la rencontre quand John et Nat parlent de collections autour de Cara. Cette
dernière parle de sa collection très étranges de conques anglaises dont « personne
ne connaît l’existence à part elle » rigolent ses deux amis.
La
conférence se recentre ensuite brièvement sur le film. Est-ce que la
participation d’un écrivain au processus de création d’un film apporte quelque
chose de différent au film ? C’est plutôt rare et pourtant John Green a
ici été producteur du film. John répond que non, ça ne change pas grand-chose. D’une
part parce que lui-même n’a pas beaucoup apporté, et ne s’est pas beaucoup mêlé
de ce film, et d’autre part parce que c’est réellement un film, une œuvre « formidable »
réalisée par Jake Schreier.
Puis
une personne demande à Nat et Cara de se décrire l’un et l’autre. Une liste d’adjectifs
élogieux en ressort. Nat Wolff : « Cara est spontanée, drôle, belle,
sensible, sauvage, passionnée, magicienne, une super actrice et une belle
personne, naturelle… » Cara Delevingne : « Nat est mignon, beau
gosse, intelligent, charmant, super acteur, et un soleil chaud et magnifique… »
Enfin,
une dernière question va à John Green, en l’interrogeant sur les acteurs :
était-il évident que ce serait eux qui joueraient Margo et Quentin ? Pour
Nat Wolff, oui. Il était sur le tournage de Nos
étoiles contraires (il jouait Isaac) et lisait alors Paper Towns qu’il a trouvé génial, comme la production. « Paper Towns n’aurait jamais pu exister fait
sans lui. ». Nat et John sont aujourd’hui des amis très proches. Quant à
Cara, « pour être honnête, je ne la connaissais pas vraiment ». Elle
était mannequin et l’assistante de John Green lui a dit qu’elle était vraiment
cool et gentille. Finalement, il a été bluffé par sa prestation à l’audition et
il a tout de suite su, par sa puissance, et son interprétation vraiment
profonde de Margo, que ça devait être elle.
Photo de Tokyobanhbao |
A
la fin de la conférence, je me lève et m’approche timidement de John
Green : c’est mon grand moment ! Je le salue, me présente et lui dit
tout mon amour (oui oui). Je lui donne aussi le fanbook Dear Jean Vert qui
semble vraiment lui plaire et nous avons le temps de faire une petite photo avant
de repartir. J’ai des étoiles plein les yeux, des mercis plein les mots. Je
salue la contact presse, les autres journalistes ou blogueuses (n’hésitez pas à
aller sur Tokyobanhbao !) et je repars.
Quand
je me retrouve seul, je me dirige vers la place Clichy pour aller à la
librairie de Paris. Là-bas, grands affiches, barrières et service de sécurité.
Du monde attend déjà (moins que mes attentes) mais c’est déjà impressionnant.
On sent que le moment sera grand !
Je
discute longuement avec mon amie Karen, du Boudoir écarlate, et elle est
toujours aussi gentille, attentionnée et souriante (et elle est partout !)
Marie, qui traduit des vidéos pour le blog, nous rejoint, tout sourire, et
grandement surexcitée. Le moment approche…
Photos de la librairie de Paris (ci-suit, et ci-dessus à droite) :
On
se dirige ensuite vers l’entrée de la librairie où nous rejoignons Charlotte du
blog On lit plus fort Gallimard Jeunesse et les autres gagnantes du concours
(nous n’étions que deux garçons). Je fais la connaissance de personnes
adorables et tout aussi passionnées… quels sourires, quelle émotion !
Entrés
dans la librairie, deux fans et moi nous faisons interviewer par le
Parisien.fr, qui nous pose des questions très intéressantes, et je pense que
nos réponses l’ont aussi été. Nous étions des fans des livres (et non des films
uniquement), ce qui est bien aussi !
Je
rencontre ou recroise plusieurs personnes de Gallimard, très gentilles, et
discute aussi avec une stagiaire qui tient aussi un blog que je vous conseille
(>>>). L’ambiance est électrique ! C’est aussi un grand moment
pour eux qui n’ont jamais eu l’occasion de faire sa rencontre, qui sera
malheureusement très rapide.
Le
moment de sa venue est enfin là, et on l’entend arriver, précédé des cris des
fans à l’extérieur de la librairie. Il arrive, signe, rigole, lance des blagues
et des sourires et c’est vraiment tout lui : de l’esprit et de l’humour,
de la générosité et de la gentillesse. Il reste moins longtemps que prévu pour
aller voir les fans dehors mais me signe mon exemplaire P4A de The fault in our stars tout en recevant
avec joie mon cadeau (des galettes charentaises). Je lui répète une nouvelle
fois mon admiration et mon bonheur de le voir ici, et c’est fini, je ne
pourrais plus lui parler…
Sorti
de la librairie, je me poste à son entrée et le regarde sortir devant les fans.
C’est parti pour 45 minutes d’aller-retour le long des barrières où il signera
et fera des photos avec. Il est préparé, mais speed et pourtant toujours aussi
gentil et généreux. On y décèle toujours son humour et son regard attentionné
sur le monde, les gens et notre génération aussi.
Ces photos-ci sont de la Twentieth Century Fox |
Je
profite de ce long temps pour discuter avec des personnes de Gallimard, mais
aussi des amis. Je croise alors Sarah Urist Green, la femme de John Green, qui
s’occupe notamment de The Art Assignement, sur Youtube et qui est, dans les
vidéos Vlogbrothers, le « Yéti ». C’est un plaisir de lui dire que
j’apprécie beaucoup son idée et ce qu’elle a pu faire avec John Green, de
discuter de lui et d’échanger un peu avec elle. Elle est très souriante, pleine
de chaleur et de gentillesse.
Finalement,
la journée se termine avec la même folie dans les cris et les sourires, et de
mon côté par la fin de l’interview du Parisien, mais aussi celle de Fan2. Puis
je fais enfin la rencontre de Lyra, une Nerdfighter française très impliquée,
qui est aussi très sympathique ! Je quitte cette belle folie et cette
journée pleine d’émotions après le départ dans une voiture teintée et noire qui
emmène John Green loin de mon cœur (lire cette phrase avec la chanson Not about angels en fond sonore).
Photo de Une vie de livres Poster, T-shirt et cartes distribuées à l'occasion La Face cachée de Margo offert aux gagnants du concours ! |
Reportages vidéos dont interviews de moi :
Reportage écrit d'Amrita, Une vie de livres >>>
Posté par la Librairie de Paris le mercredi 17 juin 2015
Il y a aussi eu un photocall à la Tour Eiffel, avec John Green, Cara Delevingne et Nat Wolff.
Les photos sont de la Twentieth Century Fox.
Quelle belle journée :) tu as de ma chance de l'avoir vécue, je suis sûre qu'elle restera gravée dans ta mémoire. :)
RépondreSupprimerJ'en suis certain aussi !!
SupprimerOk je te jalouse un max là ! :D Merci pour ce compte-rendu, c'est génial ! :D
RépondreSupprimerJe comprends ♥ Merci Luluuuu !
SupprimerT'imagines même pas à quel point je suis jalouse. Tu as rencontré, interviewer John Green, tu l'a vu en VRAI!!! C'est pas pareil de le voir en vidéo (c'est hyper pratique pour réviser, ses vidéos World History dans Crash Course n'empêche). Je suis jalouse!!!!!!!!!!! (etc)
RépondreSupprimerJ'imagine !! Attention c'était une conférence, pas une interview ;)
SupprimerOui, ce mec est un dieu.
Oui mais tu lui a posé des questions alors c'est un peu une interview non??
SupprimerOui, au moins. :D
C'est pas faux :)
SupprimerC'est cool que tu aies pu le rencontrer et lui parler rapidement :D Je peux pas en dire autant mais ça ne me gène pas, c'est déjà chouette de l'avoir vu et d'avoir un p'tit yéti de la part de sa femme :P Et c'était chouette de te rencontrer !
RépondreSupprimerOui ! "TOUT EST VRAIMENT GÉNIAL !"
SupprimerOui super chouette :3