Sam Trammel

[TFioS movie] Encore de la promotion !


Des images de promotion continuent à fleurir à diverses occasions : rappeler que le DVD est disponible, des anniversaire, des prix, des liens avec Paper Towns (Nat Wolff), des jours spéciaux (Pâques, le jour des chiots (oui oui), la Saint-Valentin, ou des pizzas !)


 Penguin Australia a aussi fait un poisson d'avril autour de Nos étoiles contraires en faisant croire qu'ils allaient publier une nouvelle sur l'histoire entre Augustus et Caroline Mathers : "Pas dans les étoiles pour tenir notre destin".


[TFioS film] Extrait du Making-Of



Voici la retranscription de cet extrait du making-of (ci-dessous) en français ! Merci de créditer si vous la copiez (même si elle n'est pas parfaite, je m'en excuse).
John Green : J’ai beaucoup aimé le premier film de Josh Boone, Stuck In love. Il sait vraiment, vraiment, bien capturer les relations entre les adolescents
(Josh Boone sur tournage : ok essaye une nouvelle fois mais un peu différemment)
Je pense donc qu’il était le réalisateur parfait pour un film comme celui-ci.
Willem Dafoe : Il est vraiment capable d'alterner entre les moments comiques et les moments dramatiques. Il sait trouver ce ton, très flexible.
Ansel Elgort : Il était vraiment le réalisateur dont nous avions besoin pour ce projet
John Green : Je n’ai jamais été sur un tournage de film avant celui-ci et c’était vraiment la solution pour le faire, et c’était super fun et il y avait aussi ces moments magiques ou je regardais la magie agir.
Sam Trammel : Il y avait un sentiment de famille sur le tournage et c'était vraiment un tournage confortable.
Nat Wolff : L’équipe à Pittsburgh était vraiment la meilleure et ces gens étaient très attentionnés par rapport au film.
Josh Boone : Ils étaient fantastiques ils ne venaient pas juste pour leur travail mais ils voulaient vraiment faire le meilleur film possible pour honorer le livre.
Laura Dern : C’est comme une famille éternelle, ce qui est plus rare que ce que l’on pense. Vous construisez des amitiés et des sentiments et c’est quelque chose de magnifique. 





[Critique] Nos étoiles contraires - Josh Boone



Titre original: THE FAULT IN OUR STARS

Sortie US : 06/06/2014
Sortie: 20/08/2014

  Réalisateur: Josh Boone

 Adapté du roman de John Green 

Genre: Drame
Durée: 125 minutes
 Acteurs principaux : Shailene Woodley, Ansel Elgort, Nat Wolff, Laura Dern, Sam Trammel, Willem Dafoe
Scénaristes : Scott Neustadter & Michael H. Weber
Producteurs : Wyck Godfrey et Marty Bowen
Producteurs exécutifs:  Michele Imperato Stabile et Isaac Klausner          

Directeur de la photographie : Ben Richardson
 



                « Certains infinis sont plus vastes que d’autres », nous a appris un écrivain que nous connaissons bien, et certains sont plus intenses que d’autres. En l’espace de deux heures, le temps de la séance passe avec volupté mais pourtant, il a l’épaisseur émotionnelle d’une vie… Nos étoiles contraires, best-seller écrit par John Green, a conquis le monde entier par son écriture efficace qui conte la vie de deux jeunes amoureux qui vont vivre quand bien même le cancer, qui est là, tel une épée de Damoclès qui les guette. Josh Boone s’est mesuré au défi épineux de le rendre à sa manière sur grand écran, ce qu’il a mené finalement avec une insoupçonnée fidélité, tout en délicatesse. Alors qu’il signe d’une main de maître son adaptation, il propose aussi un film qui parlera à tout le monde, avec un message fort, et une atmosphère punch.


                Si le film débute sur un joli clin d’œil au titre avec de très beaux plans présentant Hazel (Shailene Woodley), on note surtout sa voix, un brin éraillée, accrocheuse, qui commence à raconter, comme si son personnage s’adressait aux spectateurs, avec ces quelques paroles en off auquel nous aurons droit tout le long du film. Ce choix efficace qui permet de conserver le point de vue interne présent dans le livre et de rapprocher le personnage du spectateur agit avec tendresse. Mais c’est une ironie légèrement cinglante et en même temps protectrice que présente notre héroïne dans le film : finalement, Shailene Woodley s’empare de ce rôle avec élégance et adresse. Elle y excelle et nous présente dans toutes ses faiblesses, et toutes ses forces, le personnage de Hazel qui prend en relief et en réalisme.


                Des séquences habiles s’enchaînent au début du film et racontent son histoire, débitée par l’actrice comme un discours lassant maintes fois répété, ce par quoi le message passe avec brio : le cancer n’est qu’une partie d’une personne, à quoi bon s’y focaliser ? Tournées dans un blanc livide d’hôpital, par morceaux d’images fondus ensemble en une fresque touchante et sincère, Josh Boone inscrit ici son talent de réalisateur. Peut-être manque-t-il néanmoins d’une touche bien personnelle qu’on note dans quelques autres éléments comme les SMS échangés par les deux personnages principaux, qui s’ouvrent sur l’écran de manière amusante et assumée.


                L’introduction, même si peut-être un peu longue, nous acclimate parfaitement à l’ambiance qui règne durant tout le film, cette atmosphère excellemment fidèle à John Green où se mêlent la tendresse des liens des personnages, l’humour vif et la grâce des émotions qui y sont présentes. C’est en cet aspect que le film réussit un coup parfait : une adaptation extrêmement fidèle, tant au niveau des faits, que de l’ambiance. C’est l’humour, le punch, la répartie qui exhale un sentiment de bien être, de vie qui vous prend durant tout le film. Les couleurs sont fortes, et le montage, s’il enchaîne les scènes sans accroc, propose surtout un résultat fort et doux à la fois, entre le pétillement de John Green et de toute l’équipe du film, et la douceur implacable des mots, la poésie inhérente du monde.


                Néanmoins un changement un peu plus notable marque là les choix de l’équipe du film. Si Josh Boone et les scénaristes reprennent bien l’histoire pour faire passer le même message, ils s’en écartent un peu en omettant l’histoire de l’ex d’Augustus. « Ce livre n’est pas un livre sur le cancer », déclarent Scott Neustadter et Michael H. Weber, et peut-être le montrent-ils tout comme l’ode à la vie que John Green met en œuvre est amplifiée. Puissant, le message ressort par lumières évanescentes, émotions jouées à la perfection et sa bande son sensible. L’histoire d’amour prend toute son ampleur dans le film, en une cristallisation en images de l’âme du livre et des personnages. Le message est plus intense encore, et c’est avec un talent ineffable que les acteurs et le réalisateur le portent à l’écran. L’oubli humain est inévitable, une vie courte peut très bien être riche et aussi importante qu’une vie de « héros ». « Voici la réalité » déclare Hazel dès les premières minutes… 


                Quant à Augustus Waters, ce n’est que peu dire qu’Ansel Elgort excelle en ce rôle. Gai et insolite, l’acteur revêt avec perfection son personnage qu’il porte à l’écran jusqu’à l’émotion la plus intense. Peut-être moins puissant que Shailene Woodley, il s’immisce pourtant très bien dans la répartie toujours adroite ou s’impose en maître en discours sensible. Ansel Elgort, comme Shailene Woodley jouant chaque émotion avec une intensivité qui monte jusqu’à son paroxysme, s’annoncent, avec un avenir prometteur, en « grands » du cinéma. D’autres acteurs s’affirment comme excellents dans Nos étoiles contraires : nous pourrons citer la sensible Laura Dern qui joue la mère d’Hazel, le touchant Sam Trammel - le père d’Hazel - ou le terrible Mike Birgiglia - Patrick. Nat Wolff nous propose lui une vision sincère et facétieuse de l’adolescence, avec son rôle d’Isaac, personnage attachant et cocasse.


                Et le film suit son court aussi facilement que nos vies se déroulent. La musique le berce ou le pimente, et en fait ressortir le meilleur. Certains artistes donnent avec leurs chansons un son unique et touchant : par exemple Birdy avec Not about angels ou Charli xcx avec Boom clap. Tout se marie avec simplicité, sans accroc, et pour le plus grand plaisir de chacun qui s’immerge dans le film. En fait, Josh Boone propose un film qui, en plus de ne jamais décevoir, touche profondément, par son histoire très bien ficelée, et très bien montée ; par ses images douces et électriques ; par ses acteurs terriblement doués. Le film atteint un sommet culminant à l’apparition de Willem Dafoe qui incarne Peter Van Houten et en retranscrit la vision indescriptiblement sciante : un personnage cynique et cru, qui crache les mots avec une adresse bien placée, et terriblement ébranlante.


                En somme, Josh Boone fait tout pour extraire du spectateur ses émotions les plus antonymes avec dextérité. Chacun ressort chamboulé de la salle, mais n’en retiendra pas que les larmes ou l’amour, mais aussi le rire et la vie, la mort et la haine, l’injustice et la honte, l’humilité et la peur, la grâce et la beauté… Certains infinis sont plus vastes que d’autres, et celui-ci est sans aucun doute un vaste infini pourtant mince dans la réalité, qui nous offre un moment unique et profondément marquant.


                Après une excellente réception du roman en France, le film Nos étoiles contraires, adapté du roman de John Green par le réalisateur Josh Boone (Stuck in love en 2012), sortira bientôt dans les salles françaises cet été. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Pour les lecteurs de l’œuvre littéraire de John Green, le film ne décevra pas, avec une adaptation simplement parfaite du livre. Même si cinématographiquement  Josh Boone prend peu de risques, il signe en fin de compte une œuvre touchante et sensible qui transporte le spectateur dans de fortes émotions, en lui soumettant sa pensée qu’il porte à son nom, spontanément. Ainsi, Nos étoiles contraires est fidèle au livre mais encore plus fidèle à chacun, fidèle à la vie et à la mort. Ce film a un supplément d’âme qui touchera tout un chacun.  Josh Boone s’efforce-t-il de se soustraire à l’inévitabilité de l’oubli humain ? Il peut en tout cas être sûr de survivre à l’oublie de plusieurs générations…

 

Sortie le 20 août 2014
Bande-originale disponible en physique le 18 août 2014

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